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Grèce Développer l’agriculture de précision

Un programme gouvernemental prévoit l’implantation de stations météo sur la moitié des surfaces arables du pays.

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Le projet de « transformation numérique de l’agriculture grecque », élaboré par le ministère de la Gouvernance numérique, prévoit l’installation d’un réseau de 6 500 stations météorologiques au sol, couvrant 1,5 million d’hectares, soit environ la moitié des terres arables du pays. Elles seront placées de manière à fournir des données pour les principales zones climatiques et pédologiques et pour les 20 cultures les plus importantes, notamment les céréales, le riz, le coton, les oliviers, la vigne et les agrumes.

Aide à la décision

Les données comprendront des informations sur le sol (température, humidité et salinité), ainsi que des paramètres atmosphériques, tels que la température, l’hygrométrie, la vitesse et la direction du vent. Le projet complétera les éléments déjà collectés pour les prévisions météo et en analysera d’autres, destinés à aider l’agriculteur à prendre des décisions. « Les informations sur les conditions atmosphériques seront étudiées à l’aide de divers algorithmes. L’objectif est de générer des données sur l’évapotranspiration, qui serviront de guide pour l’irrigation. En outre, celles-ci permettront de développer des modèles sur les risques et la prévention des maladies des plantes, explique Spyros Fountas, professeur à l’université agricole d’Athènes et expert des technologies de l’agriculture de précision. Les agriculteurs obtiendront ainsi des renseignements personnalisés à moindre coût sur l’irrigation, la fertilisation et la protection des cultures des végétaux. »

En ouvrant la voie à une utilisation accrue de l’agriculture de précision, le programme gouvernemental stimulera les entreprises d’équipements de technologies agricoles. « Des capteurs de plantes aux stations météo, en passant par les outils capables de détecter la respiration et l’humidité du sol, les ventes de matériels de précision se sont développées rapidement au cours de ces dernières années », déclare Dimitris Kouvas, de Scientact, l’un des plus importants acteurs dans ce domaine. Il constate qu’« en dix ans, le chiffre d’affaires du secteur a déjà augmenté de 10 à 15 % par an ».

Un projet de 31 millions d’euros

Parallèlement, les agro-consultants, spécialisés dans l’utilisation de ces technologies, sont de plus en plus nombreux. « Ces nouveaux acteurs vont contribuer au développement de ces pratiques agricoles dépendantes du numérique », analyse Spyros Fountas.

Le coût de la construction de l’infrastructure numérique s’élève à 31 millions d’euros. L’appel d’offres a été remporté par le consortium OTE Intrasoft neuropublic et la mise en œuvre du projet devrait commencer au cours des prochains mois.

Sofia Spirou

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